Un petit mot à propos de l'actualité en tant qu’art-thérapeute.

Publié le par Ateliers d'Art-thérapie analytique Béatrice Constantin-Mora

A nouveau, l’Histoire vient blesser et faire violence à l’histoire personnelle de chacun. Ceci ayant pour conséquence la mise à mal de la communauté humaine qui nous représente.

Comment faire face aux réactions de peur, aux angoisses, qui peut-être ne manqueront pas de resurgir ou de s’amplifier, à l’écoute ou à la vue des horreurs commises contre l’humanité ?

Tout d’abord, COMPRENDRE en commençant par s’atteler à des lectures ou l’écoute d’experts qui fournissent une analyse sérieuse et argumentée des phénomènes qui sévissent en France et dans le monde.

Cet exercice de COMPRÉHENSION permet de ne pas céder, de façon irrationnelle, au pathos, à la peur et au désir de vengeance, comme d’aller à la facilité de jugement trop hâtifs, divisant en deux camps, les bons et les méchants.

Cette exigence de compréhension garantie la capacité de PENSER, évite que la pensée ne se fige dans un réflexe de sidération, de repli sur soi, de peur ou de haine de l'autre.

Tenir bon, garder pieds, y compris pour les personnes les plus gravement touchées, c’est continuer à faire lien avec d’autres, y compris si nous ne les connaissons pas, s’ils viennent d’autres pays.

Il s’agit aussi de défier les conflits idéologiques qui ne manqueront pas de venir faire la Une des journaux ou de réunions de quartier, au profit de certains courants nauséabonds et leurs amalgames.

Dans l’espace thérapeutique, nous aborderons, à la demande, les effets de ces actes de terreur, la façon dont ils s’inscrivent dans l’histoire personnelle et familiale de chacun, à partir des blessures et des espoirs portés dans la vie, dans la vie avec les autres.

Plus que jamais, il est important de prendre soin de soi et de son entourage, d’être attentif à la portée de ses actes comme de ses pensées. Nous avons plus que jamais besoin des mots pour tenter de dire l’irreprésentable, l’indicible.
En tant qu’art-thérapeute, je serai tentée de dire que nous avons aussi besoin des images, mais pas sans rajouter, pas les images de la télé, mais celles que nous créons en notre fort intérieur et qui font passerelle entre soi et l’horreur, la peur, le vide.

Des images symboliques nous serons d’un meilleur recours que des images du réel. Des images créées nous serons d’un plus grand secours que des images consommées, nous renvoyant encore plus à notre impuissance.

Nous avons la force de la pensée et celle de la parole, osons nous en servir avec discernement.
Tentons de mettre du sens sur de l'insensé et de garder l'esprit clair contre les replis idéologiques.

 

 

 

 

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